Historique

C’est sous l’impulsion de Claude Allègre que sont apparus à la rentrée universitaire 91 les premiers IUP. Ils résultaient de la volonté affirmée de confier aux Universités une mission de formation aux métiers en relation étroite avec les acteurs économiques et leurs besoins, tout en restaurant une certaine efficacité aux  cursus universitaires traditionnels.

Les 28 premiers IUP ainsi créés ont rapidement essaimé passant de 6 000 étudiants inscrits (en moyenne 200 par IUP) à plus de 40 000 en 2002-2003 avec un total de 325 instituts (en moyenne 130 étudiants par IUP) bien répartis dans l’hexagone.

Initialement prévus pour former des cadres moyens du même type que les diplômés des Fachhochschulen allemandes, de niveau bac + 4, les IUP ont d’abord accueilli des étudiants issus de première année de DEUG pour les conduire à une maîtrise « professionnelle » en 3 ans.

En réalité, des passerelles se sont très rapidement installées permettant la sélection à l’entrée de titulaires de DEUG, BTS ou DUT sur le vu de la présentation d’un dossier et de les intégrer soit en 1ère soit en 2ème année d’IUP pour suivre le cursus en 2 ou 3 ans selon le cas.

Le diplôme national unique délivré par les IUP était, à l’origine, destiné à remplacer les MST et autres Magistères dont la lisibilité restait faible dans le monde économique dans lequel ils étaient censés s’implanter.

D’autre part, la mise en place de jurys mixtes, la participation des professionnels aux enseignements et la pratique des stages et des projets industriels en cours d’études ont rapidement conduit au succès de la formule.

Une Commission consultative au niveau du Ministère confèrait l’habilitation aux Universités candidates selon des normes nationales et procède à un nouvel examen pour le renouvellement tous les quatre ans.

Chaque IUP se caractérise par une mention, par exemple « IUP génie biologique » ou encore « IUP commerce international » qui permet un repérage assez précis des objectifs de formation ; enfin un Conseil de perfectionnement et des Jurys d’examens où siègent des professionnels font partie des normes de fonctionnement.